EXPOSITIONS DAKAR 2015
Les œuvres de l’exposition du Stadthaus de Ulm (Allemagne) ont été montrées début 2015 en trois parties au Sénégal : dans deux lieux différents à Dakar – le Village des Arts et le Goethe Institut Sénégal – et dans un troisième lieu à Saint-Louis.

L’exposition « La photographie urbaine et la documentation de la vie, Sénégal et Mali »

03.01–29.01.2015 au Village des Arts, Dakar

La série de Fatoumata Diabaté Sutigi. À nous la nuit consiste en une collection d’impressions issues de la vie nocturne urbaine ; Malika Diagana, avec la série Dakar urban life : Graffiti, s’intéresse à la ville à travers ses phénomènes culturels. Le dispositif photographique mis en place par Harandane Dicko avec le déplacement en moto dans les villes africaines pour sa série Rétroviseur produit une street photography singulière, réflexive, faisant un usage quasi « philosophique » du rétroviseur. Ibrahima Thiam porte un regard poétique sur les détails de la ville avec la série L’usure du temps.

Les œuvres d’Amadou Sow Taama Sira évoquent le phénomène d’une migration globale. Une thématique que l’on retrouve chez Mamadou Gomis avec sa série Clin d’œil à Bilbao, Espagne de manière inversée. Avec sa série Le studio des vanités, Omar Victor Diop réalise le portrait de toute une génération créative à Dakar et nous offre un panorama détaillé de la vie culturelle dakaroise. Portrait d’un mouvement citoyen par Élise Fitte-Duval documente à travers les événements du 23 juin 2011 les espoirs de démocratie qui traversent une société civile en profond changement. Avec Lutte traditionnelle / Lutte, elle nous offre le portrait d’une génération de jeunes lutteurs en quête de réussite sociale, nous montrant non seulement leurs entraînements, mais aussi leur vie quotidienne – un concept de portrait innovateur.

La série de Djibril Sy Libéria (2002), va au-delà de l’image de presse pensée comme illustration ou relayeuse d’information. Ici, les faits montrés d’une guerre civile ravageuse prennent une dimension humaine qui dépasse le contexte. Le regard de Sy produit des images fortes que l’on retrouve dans ses autres séries Religions et Sierra Leone. Avec sa série Forgeron, Emmanuel Bakary Daou nous emmène dans une forgerie au Mali : une occasion de raconter la famille, de parler du statut social du forgeron et de décrire en images son activité.

L’exposition a suscité un vif intérêt et reccueilli un écho positif dans la presse dakaroise.

Liens :
Le village des arts

Critique de Ibrahima Ba, Le Soleil, Dakar
Critique de Theodory Sy Sambou, Le Sud, Dakar : CES COUPS DE FLASH QUI CAPTURENT LA VILLE

Vernissage de l’exposition « Photographie et environnement » le 18.01.2015 au Goethe-Institut, Dakar

De nombreux photographes au Sénégal s’intéressent à la question de l’environnement et souhaitent sensibiliser par les images la population au problème des ressources naturelles. Leurs photographies montrent une nature comprise comme source spirituelle, lieu symbolique. Les hommes et leur environnement sont photographiés à égalité, soulignant leur interdépendance vitale et pointant les dangers d’une destruction de cette interdépendance pour l’avenir de l’humanité. Le médium de la photographie aborde ce sujet en explorant divers langages artistiques, tout en affirmant son rôle comme un acteur social. La photographie apparaît ainsi à la fois comme image et comme reflet, exploitant la dimension réflexive du médium. Si la photographie retransmet la réalité, elle produit aussi des rêves, pose des questions, peint des images faussées, ou mêmes, des fantaisies utopistes ludiques.

Ont été exposées les séries photographiques des quatre artistes suivants :

Ibrahima Thiam, Serie « Reflets » qui thématise l’augmentation des inondations à Saint-Louis ces denières années.

Angelina Nwachukwu interroge avec ses « Paysages » en noir et blanc notre rapport à la nature par la mise en relief de détails déconcertants.

La série de Omar Victor Diop « Fashion 2112. Le futur du beau » met en scène dans un studio, de manière drôle et ludique, la question des ressources de la planète.

Djibril Sy, avec « Nature morte : Chant d’eau », porte un regard poétique sur l’eau, ressource vitale.

Images du vernissage : ici