WORKSHOP STUTTGART 2014
 « Photographie d’aujourd’hui. Une histoire orale »
18-21.11.2014, Staatliche Akademie der Bildenden Künste, Stuttgart

L’objectif de ce workshop était de rassembler des photographes maliens, sénégalais et allemands afin d’engager une discussion autour de leurs travaux photographiques. Au côté des photographes ont participé également des chercheurs et des étudiants.

Les photographes ont souvent recours aux archives et aux traditions visuelles liées à des cultures locales et internationales. Leur travail s’inscrit dans un réseau transculturel, dont les enjeux sont à la fois politiques et esthétiques. Histoire orale et mémoire forment un matériau devenant partie prenante de leur production photographique. Ainsi, la photographie élargit et (re-)produit constamment l’archive.

Organisé par Marie-Hélène Gutberlet et Bärbel Küster.

Participants : Fatoumata Diabaté, Harandane Dicko, Elise Fitte-Duval, Mamadou Gomis, Lukas Einsele, Sybille Omlin, Ricarda Roggan, Djibril Sy et Malte Wandel.

Devant la Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart
Ouverture du workshop par Bärbel Küster
Marie-Hélène Gutberlet
Élise Fitte-Duval
Djibril Sy
Ricarda Roggan
Malika Diagana
Harandane Dicko
Malte Wandel et Lukas Einsele
Fatoumata Diabaté
Sybille Omlin et Bärbel Küster

Les travaux des photographes ont été le point de départ de la discussion, puis ce sont des aspects plus conceptuels, ainsi que la réalisation des projets photographiques, qui ont été envisagés. Le thème de l’archive avait déjà fait l’objet d’un choix : celui d’offrir un axe à la discussion, que l’exposition de la Walther Collection est venue renforcer, car elle montrait en grande partie des photographies provenant d’achives. Par rapport aux œuvres issues d’archives de Malick Sidibé, Seydou Keïta et Mamma Casset, internationalement célèbres aujourd’hui et centrales pour l’histoire de la photographie de studio, les street photographers se différencient de manière radicale en faisant sortir la photographie du studio pour la confronter directement avec la société.

L’importance de la formation a été amplement discutée, sachant qu’il existe encore très peu de structures qui lui sont dédiées. La position des photographes sur le marché de l’art international a été également abordée, avec entre autres, des parallèles établis entre les situations allemandes, maliennes et sénégalaises concernant les obstacles que rencontrent les photographes. Les photographies – qu’il s’agisse de research based photography, de street photography ou de photographie de presse – sitôt qu’elles sont exposées, sous n’importe quelle forme, sont-elles forcément absorbées par l’économie du marché de l’art ? En quoi cela modifie-t-il les photographies et le regard que nous portons sur les œuvres ?

C’est par la confrontation de différents points de vue concernant les « Rencontres africaines de la photographie » que s’est achevée la discussion. La Biennale de la photographie à Bamako, qui a gagné une reconnaissance internationale depuis les années 1990 en tant que berceau de la nouvelle photographie africaine, a suscité des discussions passionnées au sein des participants concernant sa fonction et son histoire.

Une partie essentielle du workshop a consisté en la visite (ouverte au public) de l’exposition au Stadthaus de Ulm (20.11.2014) avec les curateurs de l’exposition Bärbel Küster et Wiebke Ratzeburg, ainsi que les artistes présents. Le public a pu discuter directement avec les photographes de leur travail. Les artistes maliens et sénégalais ont, quant à eux, pu découvrir l’exposition de leurs travaux photographiques au Stadthaus, accompagnés d’extraits vidéos issus des interviews réalisées avec eux quelques mois plus tôt.

Visite de la Collection Walther à Neu-Ulm, 20.11.2014

 

Exposition « Prises de Dakar », Staatliche Akademie der Bildenden Künste, Stuttgart

18-22.11.2014

Organisée par Ferhat Ayne

Avec des travaux (photographies, installations et peintures) de : Ferhat Ayne, Kasper Leisner, Marion Jäger, Alicia Hernandez Westpfahl

Interview avec Harandane Dicko